Je vous entends soupirer « encore une qui lance sa newsletter ». Mais promis, ici, il ne sera ni question des 32 tendances que TikTok nous pond à la semaine, ni de mes meilleures adresses de bar à ube latte.
J’aurais aussi pu appeler cette newsletter « Chroniques d’une journaliste au chômage », mais les gens ont-ils vraiment envie de savoir que je suis devenue BFF avec ma conseillère France Travail ? Que je culpabilise à chaque fois que je vais au sport un mardi à 10h alors qu’à cette heure précise, je devrais avoir les fesses vissées sur une chaise d’open space sous une lumière de plafonnier absolument infâme ? Je ne pense pas, et pourtant, je ne peux pas m’empêcher de parler de ce chapitre de ma vie à chaque fois que l’on me demande comment je vais. Comme si mon statut social et professionnel me définissait avant tout le reste. À la question « Comment vas-tu ? » je pourrais tout simplement répondre « Super, je viens de m’initier au crochet et je peux ajouter une activité de plus à la longue liste des choses qui me font perdre patience ». Mais au lieu de ça, je précise inéluctablement que je ne suis plus une charge financière pour un patron, alors que je MEURS D’ENVIE d’en être une, rien que pour caresser l’espoir de cumuler assez d’indemnités de licenciement, et investir dans une bicoque en banlieue parisienne.
Mais la question va au-delà de mes considérations de CMED (Chômeuse Motivée Et Désemparée) : ai-je envie de continuer dans cette voie que j’ai entamée il y a maintenant sept ans ? Vivre du journalisme, c’est comme mettre « LOUVRE » en mot de passe de sécurité du plus grand musée du monde : on n’est pas sûr sûr que ça fasse l’affaire, mais sur un malentendu, ça peut passer. Et malgré tout l’amour que je peux porter au métier (pas celui de cambrioleuse hein), je me vois mal vivre d’amour et de piges jusqu’à mes vieux jours. Alors en attendant d’ouvrir le coffee shop de mes rêves ou toucher la rente d’un oncle riche et inconnu, je vais tenter d’utiliser l’espace qu’offre la newsletter pour écrire sur les sujets que je trouve pertinents. Il y aura de la beauté, mais pas que. Et surtout, pas avec des angles sur lesquels on m’attendrait ailleurs.
Par exemple, je ne serais pas obligée de trouver ça génial que Dua Lipa sorte sa gamme de skincare avec Augustinus Bader alors qu’on en peut plus de ces stars qui deviennent des business woman et lâchent leur carrière créative pour la moula (Rihanna, je parle de toi). Cette même gamme de skincare AB x Dua Lipa qui propose par exemple une crème hydratante à 72€ les 50ml, alors que son audience de 25-34 ans hésite encore à vendre des photos de ses pieds pour payer un loyer. Je n’aurais pas non plus à chanter les louanges d’Hailey Bieber qui utilise les visages des « it-girls » comme des espaces publicitaires à moindre coût avec ses patchs monogrammés Rhode (c’est sûr qu’à choisir entre ça VS payer une page de pub dans un média féminin, la question est vite répondue…).
Bref, je ne vous promets pas la plus grande régularité, mais tout sera fait avec le cœur.
À bientôt !